Les conteneurs sont des éléments essentiels dans le monde de l’informatique. Ceux-ci ont changé significativement les méthodes de conception d’applications, ce qui permet aujourd’hui aux développeurs d’accroître leur productivité. Un déploiement plus facile de leurs environnements de développement est constaté. Ainsi, ils sont capables de déployer plus efficacement leurs applications sur n’importe quel serveur et de façon adaptable.
C’est quoi les conteneurs ? De quelle façon ils facilitent le développement des applications ? Quels sont leurs avantages concrets ? Quelles sont leurs limites ? Quel futur leur est réservé ? C’est ce que vous allez découvrir dans cet article.
Définition et utilité des conteneurs
Tout comme les conteneurs dans le domaine du transport, les conteneurs informatiques sont des éléments servant au stockage des objets pour assurer leur transport. Ces conteneurs numériques permettent ainsi d’effectuer l’expédition des applications. Ils prennent aussi en charge l’envoi de leurs dépendances. Ces expéditions peuvent se faire au niveau de n’importe quels systèmes d’exploitation. En isolant leur contenu, ces conteneurs garantissent la sécurisation et la préservation de leurs contenus au départ ainsi qu’à l’arrivée.
Les conteneurs informatiques ou « containers » en anglais ont plusieurs rôles. Ils permettent de :
- simplifier le processus d’administration et de configuration des applications.
- optimiser le process de développement ainsi que de création des applications.
- automatiser des infrastructures IT.
Pour atteindre ces objectifs, les conteneurs comptent sur leur portabilité, leur flexibilité et leur capacité à transformer l’infrastructure en service (Infrastructure as a service : IaaS).
Le fonctionnement de la conteneurisation et sa plus-value
La conteneurisation est un processus permettant une virtualisation des ressources matérielles indispensables au déploiement d’une application dans un conteneur. L’on parle ici des systèmes de fichiers, processeur, réseau, mémoire vive… Ledit conteneur sert également au stockage de dépendances liées à une application (bibliothèques, fichiers…). Le déplacement d’une application depuis un système d’exploitation à un autre s’effectue avec la connexion du conteneur à leur noyau ou « kernel ». Cela facilite la communication entre les composants logiciels et matériels entre eux.
Le processus de conteneurisation offre une certaine valeur ajoutée. Il permet d’avoir une alternative de virtualisation de ressources légères. Cela est possible grâce à la proposition d’une isolation assurée par le système d’exploitation. Les ressources peuvent ainsi être déplacées plus facilement depuis un système vers un autre. La conteneurisation joue un rôle prépondérant dans l’accélération du métier de développeur d’applications.
Les solutions de conteneurisation actuelles
Différents acteurs œuvrent actuellement sur le marché de la conteneurisation. Chacun d’eux offre des outils variés pour les développeurs afin de faciliter la gestion de leurs applications.
Docker et ses applications
Docker constitue le premier et le principal acteur dans la conteneurisation. En 2013, il a permis le lancement du concept des conteneurs d’applications conservant leur cycle de vie. Ce concept a révolutionné la perception des conteneurs. On les prenait pour des machines virtuelles légères jusqu’alors.
Le logiciel open source Docker fut le premier à permettre la gestion des conteneurs. Cet acteur a procédé à la création d’un format de restitution des runtime et des images. Ceux-ci ont été standardisés par l’Open Container Initiative ou OCI. Il s’agit d’un consortium lancé par un groupement d’entreprises visant à produire des standards grand public dédiés aux conteneurs. Docker constitue l’alternative de conteneurisation la plus appréciée depuis sa standardisation.
L’utilisation de la solution Docker se fait en plusieurs étapes distinctes :
- Installation de Docker sur le poste du développeur.
- Lancement du premier conteneur sur la machine grâce à l’utilisation des images Docker qu’on retrouve sur le Docker Hub.
- Écriture du premier Dockerfile dans le but de concevoir une image Docker personnalisée.
- Orchestration des conteneurs en utilisant Docker Compose.
- Mise en fonctionnement de plusieurs conteneurs en simultané avec le fichier docker-compose.yaml.
Les autres outils de conteneurisation
À part Docker, la seule autre solution de conteneurisation est l’alternative proposée par Rocket. Élaborée par CoreOS, elle a fait l’objet d’un rachat par Red Hat. Néanmoins, Docker reste le principal acteur majeur du marché.
C’est dans le domaine de l’orchestration que l’on découvre plusieurs nouveaux acteurs. Les orchestrateurs représentent des machines virtuelles permettant la gestion du cycle de vie des conteneurs. Cela se fait grâce à la proposition d’une vision d’ensemble utile pour la configuration des applications à la demande.
Les orchestrateurs procèdent à l’orchestration du cycle de vie des applications axées sur la conteneurisation. Ce processus a notamment été utilisé par le projet Kubernetes. Initié en 2015 par Google, ce projet a évolué en open source depuis son acquisition par Cloud Native Computing Foundation. C’est son tout premier projet qui arrive à maturation. Il s’agit aussi du plus important projet open source après le projet des noyaux Linux.
L’objectif de Kubernetes consiste à s’adapter à tout système de conteneur répondant à sa norme. Le projet offre aux programmeurs un moyen de se focaliser sur l’essentiel : comment faire marcher leurs applications ? Le déploiement ne constitue plus un problème avec cette solution. Les fonctionnalités sont séparées de leurs codes de création via une couche d’abstraction. Cette couche permet une gestion des groupements de conteneurs. Kubernetes est un concurrent de la solution de « clustering native » dédié aux conteneurs Docker, Docker Swarm.
Attraits et limites du procédé de conteneurisation
Considérée comme une véritable rupture technologique, l’adaptabilité constitue le principal atout de la conteneurisation. Mis à part cela, elle offre aussi :
- la facilitation de la production et de la livraison en continu des applications,
- la réduction du « time to market » grâce à un délai réduit entre la venue d’idée et sa matérialisation sous la forme d’une application,
- l’accélération de la livraison des nouvelles fonctionnalités.
Côté limites, la conteneurisation n’en possède plus réellement aujourd’hui. En effet, avec la qualité du code et la meilleure formation des ops, les possibilités d’intrusion sont évitées. Les outils de conteneurisations sont plus performants et plus sécurisés. Les ressources de la machine sont ainsi mieux protégées et les failles de sécurité sont éliminées.
Cependant, certaines limites sont encore constatées au niveau des orchestrateurs. C’est le cas pour l’intégration avec les fournisseurs de Cloud qui est encore limitée pour la gestion des données de grand volume. Impossible aussi de jouir des avantages de l’orchestration pour la portabilité lors de la migration vers le cloud de certaines applications.
La conteneurisation et son avenir
L’on voit déjà un bel avenir pour la conteneurisation à condition que les programmeurs maîtrisent l’orchestration des conteneurs et que la sécurité soit au rendez-vous. Ces conditions permettront éventuellement de disposer de groupements de machines hébergeant des conteneurs provenant de sources hétéroclites. Ainsi, les applications pourront bénéficier de ressources étrangères à celles-ci en toute sécurité. Cela représentera une belle avancée pour l’IoT (Internet des Objets) qui continue à être régi par des architectures aussi différentes les unes que les autres.
Enfin, que vous utilisez des containers ou pas, il reste primordial de mettre vos applications sous monitoring: savoir à tout moment que vos applications sont accessibles par tous les internautes est une obligation professionnelle que vous ne devez pas négliger. Du coup, créez-vous un compte gratuit sur internetVista 😉